Putain Jo' énorme
Voici ma review :
Nous arrivons donc devant l'Elysée Montmartre à 17h avec ma copine, la file d'attente est fort petite, nous sommes donc assurés d'avoir une bonne place
Nous attendons donc dans le froid, avec quand même une ambiance joviale dans l'attente, avant de rentrer on a pu voir Mickael, Ax et Martin sortir pour boire un coup sûrement, ça fait plaisir. Après avoir fait un petit tour au merch, nous nous plaçons au second rang à gauche, et
The Ocean entre en scène.
Cela commence donc par une grosse montée en puissance, avec des musiciens fort talentueux et un chanteur très en forme, sa voix me faisait pas mal penser à celle de Rob Flint, en plus gruntée certes, mais le timbre y resemblait. Le peu de chant clair dévoilait une voix fort jolie, mais la volonté de nous botter le cul avec des chansons bien puissantes se sentait bien, et ma foi c'était fort bien réussi, leur musique joue plus sur les ambiances que sur les démonstrations techniques, mais la maîtrise instrumentale y était évidente. C'est du metal prog, donc les chansons étaient plutôt longues, je pense qu'ils en ont joué 4 en l'espace d'une demi-heure. J'ai donc beaucoup aimé
Une vingtaine de minutes plus tard arrive
Cynic, groupe semblant fort bien apprécié par une bonne partie du public. Leur musique joue beaucoup sur les ambiances aussi, mais on avait droit à plus de solos de la part des deux guitaristes, fort sympathiques par ailleurs, la maîtrise technique était là aussi palpable (ce qui est de rigueur quand on ouvre pour un groupe tel qu'Opeth). Niveau vocal, on avait droit à beaucoup moins de grunts, la voix du chanteur lead avait trop de vocoder pour moi, je suis pas super fan de ça, même si malgré tout ça allait bien avec la musique relativement posée. Par contre le micro du grunter était vraiment pas assez fort, dommage.
C'est donc après de très bonnes premières parties que nous nous dirigeons vers le fond de la salle. Placés à côté du bar, nous voyons alors la salle s'assombrir pour laisser place à la musique d'intro du tant attendu
OpethVoici la setlist :
Heir Apparent
The Grand Conjuration
Godhead's Lament
The Lotus Eater
Hope Leaves
Deliverance
Demon of The Fall
~~~ Encore ~~~
The Drapery Falls
Le concert commence donc sur la première "véritable" chanson de Watershed (je ne dénigre pas pour autant la magnifique Coil, mais c'est quand même plus une intro qu'une chanson à part entière, que j'aurai bien aimé avoir en musique d'intro),
Heir Apparent, magnifique chanson à tiroirs (une banalité chez Opeth) riche en ambiance, dans laquelle les musiciens nous démontrent leur talent et leur énergie, on peut voir que le clavieriste Per Wiberg s'est laissé poussé la barbe, étonnant mais ça lui va bien. Le nouveau batteur (plus si nouveau que ça d'ailleurs), Ax, est très bon, et déborde d'énergie. Quant au talent des guitaristes et bassiste, on ne le connaissait que trop bien pour être étonné de leur déconcertante dextérité.
On enchaîne directement vers le titre de Ghost Reveries,
The Grand Conjuration, que j'avoue aimer assez moyennement, elle est assez répétitive, mais le travail sur la batterie est assez jouissif (on voit que Ax n'a aucun mal à reprendre les parties du pourtant très talentueux Martin Lopez). L'ambiance malsaine est fort bien rendue et cette chanson fait quand même son effet en live, j'étais dedans, mais j'aurai quand même préféré The Baying Of The Hounds ou encore (soyons fous !) Reverie/Harlequin Forest.
Après une brève intervention de Mickael nous souhaitant le bonsoir, on passe au titre tiré de Still Life (
),
Godhead's Lament, une vraie petite merveille progressive, avec un Mickael décidément très en forme vocalement, les envolées sont jouissives, aussi bien vocales qu'instrumentales, on se fout pas de notre gueule ce soir !
Ensuite vient un discours des plus hillarants, je vous laisse juger par
cette vidéo plutôt que de tenter de décrire ceci, qui précède
The Lotus Eater, autre titre tiré du magnifique Watershed, belle performance encore une fois, le solo de clavier y est décidément excellent, beau travail de Per Wiberg ! Les autres membres ne sont évidemment pas en reste.
Le groupe enchaîne directement avec
Hope Leaves, tirée de Damnation, ovni dans la discographie d'Opeth vu que c'est le seul album à ne contenir que des ballades. Cette ballade sera d'ailleurs la seule de la soirée, elle est fort jolie d'ailleurs, avec cette ambiance macabre mêlée à une subtile douceur, on voit là le talent d'Opeth qui réussi là ou nombre de groupes de metal échouent, pour ce qui est de l'art de faire des chansons douces et riches en émotion sans pour autant tomber dans le cliché.
Le groupe reprend du poil de la bête ensuite avec
Deliverance, tirée de l'album éponyme allant de pair avec Damnation. Ce titre est tout bonnement excellent, les ambiances, les transitions, les parties heavy et les parties calmes, tout ici est objet d'éloges en tout genre. Un de mes titres préférés de leur répertoire, un des meilleurs moments du concert pour ma part. On pouvait voir de là où on était que le public était bien dans l'ambiance sans pour autant être violent. Le groupe n'est toujours pas en perte de vitesse, et le talent se fait encore sentir.
Après un bref discours de Mickael nous disant que la prochaine chanson est la dernière (un peu plus d'une heure avec 6 chansons, ca fait partie de la magie d'Opeth, et qu'est-ce que ça passe vite !), et ce à cause du couvre-feu, et prononce les mots magiques aussitôt acclamés par le public :
Demon Of the Fall, titre phare de My Arms, Your Hearse, qui déverse un torrent d'énergie bestiale, les grunts sont de légion, les guitares sont acérées et la batterie sans pitié, pour ensuite laisser place à une conclusion plus aérienne mais toujours puissante.
Le groupe quitte ensuite la scène pour revenir sous les acclamations du public, le chanteur présentant les membres avec humour et détachement ("he actually wrote the riff in Smoke On the Water en parlant de Frederik Akesson) sous les acclamations du public à chaque fois, qui se font plus faibles quand il se donne le pseudonyme de Lars, on a d'ailleurs eu droit à un "Fuck You" de sa part
Après avoir fait une petite chanson débile en ac capela dont il connait le secret, le groupe finit son set sur
The Drapery Falls, excellente chanson basée sur une montée en puissance tirée de Blackwater Park. Le public jubile, les membres sont en forme, une belle conclusion pour cet excellent concert qui, pour ma part, aurait gagné à être plus long.
Plus tard, nous étions une dizaine à avoir attrapé les membres à la sortie de la salle pour échanger un peu, Frederik Akesson était très sympa, nous a dit qu'ils essaieraient de repasser en France avant de faire un autre album, qu'ils voudraient bien faire un set de deux heures mais son visage montrait que cela n'était pas si simple. Après avoir fait signer notre place par tous et pris quelques photos, chacun est rentré de son côté.