Voici ma review du concert de Sonata Arctica le mercredi 5 novembre à l'Elysée Montmartre
Donc je suis arrivé sur les lieux vers 17h30. Ne trouvant personne du forum avec qui me mettre, je me range dans la queue en attendant patiemment avec un live d'Helloween dans les oreilles. Viennent me rejoindre ensuite des membres de Nightwish France. Les portes s'ouvrent, on rentre, et après avoir fait un petit tour au merch et attendu un court moment, le premier groupe
Vanishing Point (que j'ai pris pour Pagan's Mind jusqu'à ce que le chanteur le dise à cause de l'immense drapeau derrière eux
) fait son entrée. Bon je vais pas y aller par quatre chemins, je me suis fait chier. C'est du metal melodique basique, les chansons se suivent et se ressemblent, on a l'impression qu'il ne connaissent qu'un seul rythme, que du mid-tempo, un clavier qui ne sert à rien, à part faire 2-3 nappes et faire assistant-chauffeur de salle
De plus les membres étaient mous et n'avaient pas un bon contact avec le public (c'est pas en faissant faire 3 claps et 2 "hey !" qu'on chauffe une salle), bref un mauvais groupe, qui en plus n'était pas aidé par un son qui faisait des instruments une bouillie.
Après un court moment d'attente,
Pagan's Mind fait son entrée. Contrairement au groupe précédent, j'ai beaucoup aimé ce groupe, une très bonne surprise pour ma part. C'est du metal prog qui se situe entre Dream Theater et Symphony X, avec une dose généreuse de folie et une bonne grosse paire de couilles. Ici on a des changements de rythmes continuels, un très bon batteur qui sait utiliser la double pédale quand il faut, un clavier qui sait alterner entre samples de taré à la Rudess et les ambiances, un guitariste qui maîtrise très bien son instrument, un bassiste fort sympathique qui avait un groove sympa et un chanteur fort charismatique. Le son était un peu mieux mais pas top, le contact avec le public était sympa, entre les blagues du chanteur et le bassiste qui faisait des efforts pour se rappeler de ses cours de français à l'école, j'ai passé un très bon moment.
Une fois le concert fini, nous nous avançons pour avoir une meilleur vue de
Sonata Arctica, et après la mise en place de leur drapeau (ou plutôt après qu'on ait enlevé le drapeau de Pagan's Mind), l'installation de la scène et le dévoilage de la batterie, les membres font leur entrée un par un sur une intro qui fait très intro des concerts de Nightwish.
Voici la setlist :
In Black And White
Paid In Full
White Pearl, Black Oceans...
Replica
8th Commandment
Last Drop Falls
Caleb
Black Sheep + instru
Draw Me
Full Moon
~~~ Rappel ~~~
It Won't Fade
Gravenimage
Don't Say A Word
The Cage + outro "Vodka"
Et c'est naturellement sur
In Black & White que le groupe commence, et malgré l'énergie dégagée par les membres et le titre parfaitement joué et chanté, le public reste stoïque. On avait presque l'impression que le groupe était une première partie (et encore, à Pain première partie de Nightwish en mars, ça bougeait plus que ça). De ce fait, je me sentais un peu con à chanter et à m'exciter tout seul.
On enchaîne sur
Paid In Full, qui est sympa en live mais pas tant que ça, dommage, je pense que ça l'aurait mieux fait si le public avait chanté, mais bon...
Après un court discours introductif de Tony, relatant qu'ils s'étaient promis de ne jamais jouer la chanson suivante en live, démarre le magnifique épique de Reckoning Night,
White Pearl, Black Oceans..., qui passe très bien en live, Tony étant impérial. Les choeurs étaient un peu sous-mixés, mais justement, ça donnait à la chanson un caractère live qui lui va bien, avec un public qui chante ça doit le faire.
Ce dernier commence justement à se réveiller lorsque les premières notes de
Replica, magnifique power-ballad du premier album Ecliptica sont jouées par le petit nouveau Elias, qui ma foi se débrouille très bien. Ici pas de surprise, cette chanson déboite, avec sa magnifique structure progressive, un régal.
La chanson à peine finie, Tony nous dit que la prochaine chanson commence par "1-2-3-4-5-6-7...
8th COMMANDMENT !". Et là c'est parti pour 4 minutes de pêche et de décrassage d'oreilles, je ne me lasserai pas de cette chanson, c'est un tube qui est parfaitement taillé pour le live, une merveille.
On passe ensuite au premier extrait du magnifique album Silence, la ballade
Last Drop Falls. Le public est dedans (attention, pas tout le monde, une bonne partie restera immobile et silencieuse jusqu'à la fin du concert). Personnellement, c'est pas ma chanson préférée, j'aurai préféré un petit Wolf & Raven, qui se serait parfaitement enchaîné avec 8th Commandment. Mais cette chanson reste sympa, avec son refrain final assez puissant, surtout grâce à Tony, qui décidément est très en forme ce soir.
On passe ensuite à un autre extrait d'Unia,
Caleb, très bon titre, qui fait malgré tout son petit effet en live, riche en ambiances, avec Henrik au synthé qui se débrouille comme un petit chef. Personnellement j'aime beaucoup ce titre, mais apparement les autres ne pensaient pas la même chose, j'avais l'impression d'être le seul à connaitre les paroles (pourtant je les ai pas apprises par coeur).
Et ça repart avec une baffe dans la gueule du nom de
Black Sheep, avec un guitariste qui met le feu, un groupe en forme, et un public qui sautille un peu, très plaisant en live ce morceau. On a ensuite droit à une instrumentale bien pêchue, les membres se faisant bien plaisir, le nouveau guitariste mettant bien en avant son talent, il a de quoi faire oublier Jani.
On a ensuite droit à une ballade du seul album que je n'ai pas,
Draw Me, qui se révèle assez jolie mais bon...encore une ballade quoi, ca commence à faire beaucoup. Elle est tout de même bien reçue par le public.
Tony nous demande ensuite de deviner la chanson qui va suivre, et on a droit à un vrombissement de guitare et un beat de batterie style techno, et ensuite Tony entonne les paroles de la magnifique
Full Moon sous une ovation du public. Cette chanson est toujours une merveille, avec son refrain taillé pour le live, un hymne du speed.
Ensuite vient le moment du rappel, ça m'a paru bien court quand même, une ou deux chansons en plus n'auraient pas été de refus. Tony revient, et divise le public en trois groupes, nous transformant en batterie, le premier groupe ayant le rôle de la cymbale, le second la caisse claire, et le troisième (dans lequel j'étais) la grosse caisse. Après quelques essais, il nous fait faire la batterie de We Will Rock You pendant qu'il chante, et que l'on chante ensuite. Une idée bien sympa ma foi, qui aurait mieux rendu avec un public plus participatif.
Le groupe enchaîne avec
It Won't Fade, titre de Unia, que j'aime beaucoup, mais qui passe pas si bien que ça en live, il aurait peut-être fallu l'accélerrer un chouia.
Vient ensuite une ballade (encore !) de Winterheart's Guild,
Gravenimage. Pas grand chose à dire dessus, c'est gentillet, ça s'excite un peu à un moment, mais elle ne m'a pas tant emballé que ça, pour le coup que j'ai préféré Draw Me.
Vient ensuite le tube de Reckoning Night,
Don't Say A Word, qui, ce n'est pas une surprise, passe très bien en live, avec son refrain fédérateur et son riff simple mais puissant, une tuerie, tout simplement.
Vient alors la dernière chanson de la soirée,
The Cage, qui est une tuerie speed aussi, son excellent refrain y est pour beaucoup, tout comme la mélodie de synthé. Vient ensuite l'outro classique, Tony haranguant la foule avec des "Paris, what do you need ?", et commencent les "Vodka ! We need some vodka...". Une outro bien trouvée, ils sont pas prêts de la changer (ça fait déjà quelques années qu'ils la font).
C'était donc un très bon concert, mais le public était vraiment trop mou, j'ai jamais vu ça pour une tête d'affiche, ça m'a déçu, parce que le groupe était bien en forme, Tony a d'ailleurs fait la remarque, comme quoi le public d'Oslo était génial, la première fois que j'entendais un groupe parler d'un autre public... Le seul reproche que j'aurai à leur faire est le fait qu'ils aient mis trop de ballades dans leur set. Une bonne surprise aussi pour Pagan's Mind, je me suis d'ailleurs pris leur CD et me le suis fait dédicacer par le clavier, le guitariste et le chanteur qui étaient là.