Voici ma review du concert d’Iron Maiden à Bercy le 2 juillet.
Nous arrivons sur le site avec ma copine aux environs de 15h30 sous une pluie battante (alors qu’il avait fait très beau temps la veille) et nous dirigeons vers la queue pour la fosse. La sécurité est carrée ce soir, seuls ceux qui ont un billet pour la fosse sont admis, pas de billets gradins (ce qui n’était apparament pas le cas il y a quelques années). Ma copine avait pris une place assise mais, par chance, a réussi à l’échanger contre une place debout à un fan qui préférait assister au concert dans les gradins. Après un tour au tour de Bercy, avec un passage au merch, notre ami arriveaux environs de 16h20 et nous entrons dans la queue pour la fosse. L’ambiance est fort sympathique, on échange avec des fans qui ont déjà assisté plusieurs fois à des concerts de la vierge de fer, et semblent enthousiastes comme nous, qui en sommes à notre première fois. Des petits cons viennent foutre la merde armés de leurs ceintures (brrrrr
) mais sont vites écartés par la sécurité, qui ne tarde pas à appeler la police, qui viendra quelques minutes plus tard, embarquant 2 d’entre eux sous les applaudissements de la foule (la première fois que le vois la police se faire applaudir, et ils le méritaient bien). A 18h00 les portes s’ouvrent et nous entrons dans la fosse, nous plaçant sur le devant à droite, très bonne place, juste devant les enceintes, je pouvais toucher la barrière !
Un peu avant 19h entrent en scène
Lauren Harris (la fille de Steeve Harris, bassiste et leader de Iron Maiden pour ceux qui ne sont pas au courant) et ses musiciens pour nous interpréter leur set. Musicalement, la belle est loin d’avoir inventé l’eau chaude, ses chansons se suivent et se ressemblent sans grande originalité. Mais tout de même, c’était plus pêchu que je ne le pensais, la prestation était honnête et j’ai adoré le bassiste, un croisement entre Blackie Lawless et Alice Cooper, très bon showman qui a su nous chauffer et qui nous a chaleureusement remercié à la fin du set. Le guitariste restait dans son coin et le batteur…voilà quoi
Une dizaine de minutes plus tard arrive
Avenged Sevenfold, formation de neo metal US. Leur look était assez travaillé, surtout le guitariste qui faisait un peu emo. Le reste avait le crane rasé et les grosses ray-ban, le chanteur avait des bras tatoués aussi gros que mes cuisses. Je n’aimais pas son look et ses attitudes, il me faisait penser à Chester Benington (berk). Ceci dit, le monsieur a de la voix. Musicalement, ba pareil ils ont pas inventé l’eau chaude quoi, c’est assez répétitif, les chansons gagneraient à être écourtées. Les passages thrashy sont bien jouissifs et font bouger la tête, mais les passages mélodiques mievreux et niais sont à vomir, c’est le cliché du neo et j’ai horreur de ca. Autre gros problème, la basse était trop forte, je sentais mes narines vibrer et je comprenais mieux ce qui se passait en me bouchant les oreilles. Quelques connards les ont hué et levaient leur majeur en criant « MAIDEN ! MAIDEN ! » entre les chansons, j’ai trouvé ça déguelasse, parce que leur prestation était quand même honnête, les musiciens carrés et dans leur jeu, c’était vraiment injustifié.
Après une longue demi heure d’attente ponctuée de holas, et de cris d’une foule impatiente, les lumières s’éteignent et les notes de Doctor Doctor de UFO résonnent dans tout Bercy. J’adore cette chanson, j’arrêtais pas de la chanter à tue-tête, ils ont vraiment fait un bon choix comme chanson d’intro. S’en suit une vidéo du groupe en tournée aven l’instrumentale de l’album Iron Maiden, Transylvania, en fond, bien sympathique.
Voici le set :
Intro : UFO - Doctor Doctor/Transylvania video tape
Churchill’s Speech
Aces High
2 Minutes To Midnight
Revelations
The Trooper
Wasted Years
The Number Of The Beast
Can I Play With Madness?
Rime Of The Ancient Mariner
Powerslave
Heaven Can Wait
Run To The Hills
Fear Of The Dark
Iron Maiden
~~~ Encore Break ~~~
Moonchild
The Clairvoyant
Hallowed Be Thy Name
Après le discours de Churchill avec une video tirée d’un documentaire sur la RAF pendant la seconde guerre mondiale le groupe entre enfin en scène pour nous interprêter la très pêchue
Aces High, acclamée par le public déjà conquis, dont votre serviteur. Le son crache un peu, mais bon, c’est Bercy, et le groupe comme Dickinson a la pêche. Comme on était placés à droite on avait une très belle vue sur Jannick Gers et ses pitreries, un bon showman je dois dire. Il nous a d’ailleurs regardé et articulé « You’re crazy » en tapotant son index contre sa tempe. Je prends ca pour un compliment
On enchaîne directement avec la tubesque
2 Minutes To Midnight, bien sympa aussi, avec une chorégraphie spéciale interprétée par nous trois, un bon délire. Bruce est en forme, le public reprend le refrain, c’est bon, on est bien à un concert de Maiden et c’est jouissif. Bruce prend ensuite la parole en nous disant dans un frçais approximatif mais quand même honnête que la tournée Somewhere Back in Time est la plus grande tournée de 2008, un peu la grosse tête mais bon, c’est Bruce merde, on lui pardonne :p
Il nous informe que 35000 fans sont venus sur les 2 dates à Paris, ca fait plaisir. Le groupe enchaine ensuite avec
Revelations, le seul point discutable du set d’après moi, car c’est pas un classique du groupe et elle est hors du concept, j’aurais préféré un The Evil That Men Do mais bon, on va pas se plaindre, et on a quand même répondu présent, comme le public. On enchaîne avec un autre titre de Piece Of Mind, qui cette fois a tout à fait sa place dans le set, à savoir
The Trooper, le décor prend les couleurs de la pochette du single, grand classique, avec Bruce déguisé en soldat anglais, agitant un étendard de L’Union Jack, passant de part et d’autre de la scène pour arranguer les fans excités. On passe ensuite à l’album Somewhere In Time pour
Wasted Years, le décor s’adapte à l’occasion, le titre est bien sympathique, qui rend très bien en live je dois dire, avec un refrain bien accrocheur. Les paroles inquiétantes prises dans les Révélations sont prononcés d’une voix d’outre tombe, avec un diable montant sur scène, le tout repris en chœur par le public, plus de doute possible, c’est le moment de faire
Number of The Beast, autre grand classique du groupe, tiré de l’album éponyme. Le titre est bien interprété, Bruce arrivant à atteindre des notes bien hautes en live, ce chanteur m’impressionnera toujours. Evidemment le public prend son pied, reprend le refrain en chœur et se donne à fond. Bruce Dickinson va ensuite narguer Dave Murray, guitariste que j’apprécie beaucoup, lui fait un petit « un, deux…CAN I PLAY WITH MANDNESS ? » C’est bien cette chanson qui est jouée, la plus faible de Seventh Son Of A Seventh Son d’après moi, mais bon, elle fait bien bouger en live, et puis Maiden c’est Maiden, ce soir là on a pas le droit de les critiquer. Arrive ensuite l’epique de 13 minutes racontant un célèbre poème de Colleridge,
Rime Of The Ancient Mariner, le décor s’adapte aussi, on voit le pont d’un navire hanté, Dickinson est revêtu de haillons noirs et interprète le titre divinement, tout comme les autres musiciens. Lors de la partie instrumentale atmosphérique, les projecteurs s’abaissent et bougent un peu pour donner l’impression d’un bateau qui tangue, très bien rendu, on a beaucoup aimé. Petit problème, Dickinson chantait la plupart du temps sur la scène surélevée au centre, ce qui faisait qu’on avait des difficultés à le voir, et regarder les écrans ne m’enchantait pas vraiment, mais bon, c’était pas bien grave. Le groupe enchaine avec
Powerslave, tirée de l’album éponyme, fort bien interprétée, avec Bruce portant le même masque que dans Le Live After Death (acheté dans un sex shop comme il l’a dit dans une interview), j’aime beaucoup cette chanson, et le groupe n’a pas failli dans son interprétation, un belle prestation. On revient ensuite à Somewhere In Time avec l’entêtant
Heaven Can Wait, au refrain si accrocheur. Pendant les « hohoho » du break une vingtaine de personnes sont venues chanter sur scène, et j’ai pu entendre un « haaa les connards » de la part de ma copine
Le titre fini, Bruce hurle ‘
Run To The Hills » et Nicko commence à battre ses fûts pour commencer cette pièce débordante de peps. Le refrain est évidemment repris par le public, ça va de soi, et le groupe ne perd pas de sa superbe. On arrive ensuite au contesté
Fear of The Dark, et bien je dois dire qu’après l’avoir vécu en live je suis complètement pour son inclusion dans le set, parce que d’une c’est un classique du groupe, et de deux que c’est un morceau vraiment taillé pour le live, avec les « hohoho » du public et les couplets comme le refrain repris en chœur, vraiment énorme. Le groupe conclut ( ?) sur
Iron Maiden, grand classique, un bon titre de Hard Rock avec de la pêche, et le public qui a la banane (hahaha c’que chuis drôle…). On a pu voir la momie géante du Live After Death apparaître au dessus de la batterie, c’était assez énorme.
Vient ensuite le moment du rappel, avec Bruce faisant un long discours pour présenter les membres du groupe (avec une ovation inattendue pour le batteur, le public scandant «NICKO ! NICKO !»), pour nous remercier d’être venus et nous dire qu’après la tournée ils feront un nouvel album (youpi le 15eme) reviendront EN Bercy (hihihi
) pour la tournée de ce même album. Après les ovations il va faire un tour du côté de Dave Murray pour chanter, le guitariste l’accompagnant l’intro de
Moonchild (et de l’album Seventh Son of A Seventh Son par la même occasion) très bonne chanson qui fait son petit effet en live il faut dire. Le groupe enchaîne sur
The Clairvoyant, excellent titre du même album, avec les couplets poignants et un refrain repris par le public. A grands efforts de pyro, un Eddie en cyborg de trois mètres de haut vient sur scène sous les acclamations de la foule. Qu’est-ce que c’est kitsch, mais qu’est-ce que c’est bon ! Et ensuite bient la dernière chanson du set, et quelle chanson, je crois que c’est ma chanson préférée tout court, l’épique parfait,
Hallowed Be Thy Name, divinement interprétée, rien à redire, avec une foule plus que conquise. Le groupe quitte la scène, et les notes de Always Look On The Bright Side of Life (tiré de the Meaning Of Life des Monty Pythons) nous accompagnent jusqu’à la sortie de la fosse. So British.
Bref un concert énorme, je pense qu’un concert de Maiden est un évènement à vivre pour tout metalleux qui se respecte, tant le spectacle est à la hauteur des attentes. Des mecs qui approchent la soixantaine et qui sont toujours aussi en forme, ca fait plaisir à voir. Il y a peu de place laissée à l’improvisation, mais le show est carré et parfaitement executé, et ça aussi c’est une performance. Le seul réel problème reste le son de Bercy déplorable pour un groupe de cette trempe. L’agencement de la scène faisait que le batteur était encastré, et on a pu le voir qu’a la fin, dommage…
Quelques photos :
La fine équipe
Bruce Dickinson pendant The Trooper
Bruce Dickinson pendant Rime Of the Ancient Mariner
Le groupe pendant Rime Of the Ancient Mariner
Adrian Smith pendant Powerslave
Steeve Harris
Jannick Gers
Bruce qui pose pour moi
Eddie en momie
Eddie en Cyborg
Voila !