Et voila
Maintenant c'est sur, Daron est vivant
Bonne lecture et merci Ticket pour cette nouvelle interview.
SOAD maîtres politico-metalleux
Poste par AK samedi 31 mars 2007 a 3heures58.
Ce qui va suivre est une notion que n’importe quel mordu de métal se doit de considérer : System of a Down est un des très rare groupe de hard rock a n’avoir jamais connu un échec. Pendant leurs 10 ans de carrière, ils ont eu à dépasser quelques obstacles et eu des moments de pessimisme, mais en général ces 10 ans furent une montée au sommet de la montagne rock étonnamment douce et réussie pour ce quartet armeno-americain.
Pour preuve, depuis leur album éponyme datant de 1998, cette unité expéri-metal basée à Los Angeles a tout gagné, titre après titre, et ont vendu 12 millions d’album à la suite de ça. Avec l’énorme succès de leur dernier album rassemblant Mezmerize et Hypnotize, Serj Tankian (chant), Daron Malakian (guitare), Shavo Odadjian (basse), et John Dolmayan (batterie) ont a nouveau prouvé qu’ils ont gardés la tête sur les épaules contre tout ceux qui tentent de leur ravir le titre de plus éclectique, ésotérique groupe de hard du monde. Mais pour un groupe qui apparemment a toutes les « réponses », System est toujours un groupe suscitant des « questions ». Sont-ils parfois trop intelligents pour leur propre bien ? Est-ce que le succès a émoussé leur lame politique ? Est-ce que leur musique a trouvé un nouvel élan créatif alors que System mûrissait ? Nous avons trouvé les réponses à toutes ces questions, et même plus, pendant notre dernière interview avec Daron Malakian.
Hit Parader : N’as-tu jamais trouvé étrange que plus vous essayiez de ne pas être un groupe commercial, plus vous vendiez d’album ?
Daron Malakian : Je ne sais pas si je regarde ce qu’on a fait dans ce contexte. Je crois que nous avons mérité tout ce qui nous est arrivé. Je n’hésite pas à dire que mon âme a saignée pour ces chansons – que j’ai mis toute mon âme pour arriver a faire passer le mieux possible les pensées et les concepts que je voulais. Donc quelque succès que ce soit, on l’a mérité.
HP : Ne vous êtes vous jamais soucier du fait que vos position radicales, aussi bien musicalement que dans vos paroles, auraient pu limiter votre succès ?
DM : Quelques fois à l’époque où nous jouions dans des clubs, ce genre de pensées me sont venues furtivement à l’esprit. Mais ça n’était pas vraiment quelque chose a laquelle nous faisions attention. On n’a jamais planifié de vendre des millions de disques. On n’a jamais été un groupe qui écoute la radio et qui copie ce qui marche. Même quand nous faisions des premières parties de groupe, nous n’avons pas essayé d’apprendre des ‘trucs’ venant du groupe principal. On s’est toujours et seulement concentré sur l’idée d’être le meilleur groupe que l’on puisse être. On dirait que ça n’a pas trop mal marché pour nous.
HP : Apres 10 ans d’écriture, d’enregistrement et de tournée, trouves tu qu’il est difficile de maintenir votre avantage créatif qui a fait de System un groupe si spécial ?
DM : Le plus dur pour moi est de me limiter dans ce que je veux dire. C’est pour ça que nous avons sorti 2 albums la dernière fois – il y a tellement de choses qui me poussent. Ca peut venir de quelque chose de drôle que je vois dans la rue, ou quelque chose de tragique qui se passe dans le monde. Je ne peux pas prévoir ce qui va m’inspirer.
HP : Est-ce que tu suis quotidiennement ce qui se passe dans le monde ?
DM : Parfois quand tu es sur la route, ça peut être difficile – surtout quand tu es a l’étranger. Mais avec Internet, et la possibilité d’avoir les news sur le câble très facilement ou que l’on soit, c’est du coup assez facile d’être au courant. En fait, c’est devenu difficile de ne pas tomber tout le temps sur des news. Je me souviens qu’a un moment a la fin des années 90, quand tu étais sur la route (en tournée, en voyage), tu étais coupé du monde. Les gens devaient appeler quand tu étais a un concert ou quand tu arrivais a un hôtel, pour te trouver et te dire des trucs. Maintenant ils peuvent t’envoyer un e-mail ou t’appeler sur ton portable… On est jamais hors de portée.
HP: System est un favori des critiques… As tu déjà été amusé par des interprétations que les medias ont fait sur votre musique et vos paroles ?
DM : Pas vraiment. J’essaye de laisser les paroles libre a l’interprétation de chacun. Si toutes les chansons ne parlaient que de ma vie, mes expériences et mes croyances, je crois que ça pourrait devenir très ennuyant. L’une de nos forces en tant que groupe, c’est que même lorsque nous écrivions sur un thème très spécifique, comme le Génocide Arménien, les gens peuvent s’ils le veulent le relier a d’autres conflits et a d’autres contextes mondiaux.
HP : Les gens se sont toujours arrêtés sur la partie « sérieuse » de System. Pourtant vous avez montré aussi un sens de l’humour surprenant.
DM : Les gens entendent ce qu’ils veulent entendre de notre musique, et ça me va. C’est comme ça que ça doit être. Mais on a toujours mis de l’humour dans nos chansons. Je ne sais pas pourquoi les gens tendent souvent a s’intéresser plus a notre partie politique. Si l’humour dans nos chansons est perçue, ça me plait. C’est un aspect tellement important de ce que nous faisons que ça me frustre parfois beaucoup qu’il ne soit pas senti. Beaucoup de fans attendent de nous un certain style musical, une certaine réflexion dans nos paroles, et quand ils ont a écouté et à réagir sur autre chose, ce n’est parfois pas si facile pour eux. Heureusement, ils ont montrés qu’ils le pouvaient avec les 2 derniers albums.
HP : Qu’est ce qui inspire ton écriture ?
DM : Tout m’inspire. Pendant ces dernières années le monde a changé autour de nous, donc on a nous aussi changé. Et si nous avons changé, notre musique aussi. Nous ne voulons pas perdre notre identité, mais nous ne voulons pas que nos chansons les plus récentes ressemblent a tout ce que nous avons pu faire avant. Si tu essayes de trop changer, tu peux perdre tout ce que tu as créé. C’est tellement important de ne pas perdre nos racines, parce que nous sommes fiers d’elles. Mais d’un autre coté, je ne veux pas rester enfermé par ces racines. Je veux tout le temps ajouter des choses, en changer d’autres sur ce que l’on a fait. Je veux que notre succès passé serve de fondation pour ce que nous faisons maintenant.
HP : As-tu déjà ressentie la pression due à l’incroyable succès que le groupe a connu ?
DM : Je ressens cette pression. Elle ne vient pas vraiment d’un succès qu’on a eu, elle vient plutôt de mon souci que le groupe doit toujours faire la meilleure musique possible. Ce que fait cette pression, c’est d’être sur que je travaillerais aussi dur que je le pourrais. Le succès est une chose a laquelle j’essaye de penser le moins possible. Ca n’a pas d’impact sur moi. On n’est pas un groupe de « rock stars » et on ne le sera jamais.
Publié en avril 2007 dans Hit Parader Magazine « les années 90, la décennie qui a changé le visage du Hard Rock ! » avec d’autres interviews d’autres groupes.
Traduction par Miho.