Tout commence en 1995, quand le guitariste suédois Mikael Ammot décide de quitter la formation britannique Carcass, groupe leader de la scène extrème en fin des années 80 qui est aussi considéré comme l'un des fondateurs du Death mélodique avec leur album Heartwork sorti en 1993, le dernier album dans lequel officiera Mikael Ammot. Il forme Arch Enemy avec son frère aussi guitariste, Christopher, et le chanteur Johan Liiva. Daniel Erlandsson sera le batteur de session pour leur première sortie sur la label Wrong Again Records.
Le premier album se nomme
Black EarthTracklist :
Légende :
* : Single
Gras : clip (cliquez dessus pour voir)
-
Bury Me An Angel *
- Dark Insanity
- Eureka
- Idolatress
- Cosmic Retribution
- Demoniality
- Transmigration Macabre
- Time Capsule
- Fields Of Desolation
Bonus réédition 2006 :
- Losing Faith
- The Idles of March (Iron Maiden)
- Aces high (Iron Maiden)
Ce premier album, déjà fort de gros moyens, produit par Fredrick Nordstrom (Hammerfall, Opeth, Dark Tranquillity...) se révèle être un coup assez réussi, les titres sont musclés sans que le groupe n'oublie d'y ajouter une touche de mélodie.Le single Bury Me An Angel, assez représentatif du reste de l'album montre un groupe assez bestial et énergique. L'album est en effet l'un des plus brutaux du groupe, bien que celui-ci n'hésite pas à y inclure des mélodies accrocheuses. Le titre résumant le mieux cet album serait le titre de clôture, Fields Of Desolation, dont la partie instrumentale est encore utilisée pour finir les concerts. Le chant de Liiva est lui aussi un compromis entre bestialité et voix claire, le registre de celui-ci se retrouve toujours entre les deux. On peut le rapprocher de Phil Anselmo sur cet album, bien que certaines interventions vocales proches du Black Metal l'en éloigne. Mikael Ammot est maître à bord, il écrit tous les titres, co produit l'album et assure même les parties de basse, contrairement à ce qui est indiqué dans les notes de l'album, dans lesquelles il est indiqué que l'instrument est joué par Liiva. Il sera avoué plus tard que c'était noté ainsi pour donner l'illusion d'un line-up déjà soudé. L'album remporte du succès surtout au Japon, pays dans lequel le groupe est très apprécié.
En 1998, après avoir signé pour le label Century Media Records et engagé le bassiste Martin Bengtsson et le batteur Peter Wildoer, le groupe enregistre
Stigmata (A gauche la pochette de base, à droite la pochette de l'édition japonaise)
Tracklist :
- Beast Of Man*
- Stigmata
- Sinister Mefisto
- Dark Of The Sun
- Let The Killing Begin
- Black Earth
- Hydra (Bonus track japonaise)
- Tears Of The Dead
- Diva Satanica (Bonus track japonaise)
- Damnation's Way (Bonus track japonaise)
- Vox Stellarum
- Bridge Of Destiny
Malgré un single dans la même veine que le précédent, le groupe diversifie sa musique en proposant plus de mélodie. On a donc droit à des compos rapides et directes (Beast of Man), des titres plus lourds avec une atmosphère pesante (Black Earth) et des titres aux mélodies bien appuyées (Dark Of The Sun). Cet album recèle quelques classiques, le plus connu est bridge of Destiny, la compo la plus longue du groupe à ce jour, un morceau assez lourd qui possède une légère touche épique, et une partie instrumentale finale qui rappelle légèrement Europa de Santana. Cet album rencontre un succès plus important que le premier, surtout en Europe et en Amérique, et sortira d'ailleurs dans le monde entier.
Le groupe reprend ensuite Daniel Erlandsson et engage Sharlee d'Angelo à la basse pour sortir l'année suivante
Burning BridgesTracklist :
-
The Immortal- Dead inside
- Pilgrim
- Silverwing
- Demonic Science
- Seed of Hate
- Angelclaw
- Burning Bridges
Bonus tracks :
- Diva Satanica
- Hydra
Line-up :
De gauche à droite : Mikael Ammot, Sharlee D'Angelo, Johan Liiva, Daniel Erlandsson et Christopher Ammot
Cet album est l'un des plus appréciés du groupe. le son se fait plus tranchant, les mélodies sont bien présentes et tout à fait pertinentes et se placent dans des titres courts, efficaces et directs, avec des riffs très accrocheurs et agressifs. Johan Liiva livrera sa meilleure performance vocale avec cet album, son chant se fera beaucoup plus agressif aussi, sans pour autant oublier son registre thrash. Des titres très aggressifs (Pilgrim, Angelclaw) viennent se méler à des titres très mélodiques (Silverwing). Le final sur burning Bridges est très pesant, Johan Liiva bascule complètement dans le death metal pour ce titre à l'ambiance lourde bien réussi.
Un enregistrement live sera publié sous le nom de Burning Japan '99. A la fin de celle-ci, le groupe décide de renvoyer le chanteur Johan Liiva. La raison invoquée est qu'il n'est pas assez constant et énergique sur scène, et les membres prennent une décision très inattendue, qui est d'engager une chanteuse. L'élue vient d'Allemagne, se nomme Angela Gossow et avait rencontré le groupe lors d'une interview, et en avait profité pour leur donner une démo afin qu'ils écoutent ses prouesses vocales. Malgré le relatif faible nombre de chanteuse dans ce type de metal, elle sera bien accueilli par les fans et prouvera sur scène qu'elle ne fait pas défaut au groupe, bien au contraire.
Le premier album dans lequel elle apparait sort en 2001 et s'intitule
Wages Of SinTracklist :
- Enemy Within
- Burning Angel*
- Heart of Darkness
-
Ravenous *
- Savage Messiah
- Dead Bury Their Dead
- Web Of Lies
- The First Deadly Sin
- Behind The Smile
- Snow Bound
- Shadows And Dust
- Lament Of A Mortal Soul (Bonus Track)
Line-Up
Cet album se trouve être assez différent de ses prédecesseurs car les compos se font plus directes et plus simple structurellement parlant. Malgré cette apparente simplicité, le talent d'interprétation des membres reste de haut niveau et les compos font mouches, à part quelques unes qui se montrent poussives (Savage Messiah, The First Deadly Sin). La musique s'adapte au coté sauvage du chant d'Angela Gossow et se fait plus brutale, mais les mélodies sont toujours bien présentes. L'album remporte un franc succès et le groupe gagne en popularité, le choix d'une chanteuse dans un groupe de Death metal attirant la curiosité d'un bon nombre de metalleux.
Après une tournée cournonnée de succès, le groupe sort
Anthems Of Rebellion en 2003
Tracklist :
- Tear Down The Walls (Intro)
- Silent Wars
-
We Will Rise- Dead Eyes See No Future*
- Instinct
- Leader Of The Rats
- Exist To Exit
- Marching On A Dead End Road
- Despicables Heroes
- End Of The Line
- Dehumanization
- Anthems Of Rebellion
- Saints And Sinners
Un album musicalement dans la veine du précédent, avec des tubes comme We Will Rise ou Dead Eyes See No Future qui deviendront des classiques du groupe par la suite. L'album souffre cependant d'une fin en eau de boudin, les derniers titres ne sont pas foncièrement mauvais, mais assez quelconques, ce qui est dommage car les bonnes idées ne manquent pas sur cet album (comme le synthé bien utilisé sur Instinct ou les choeurs sur End of the Line).
Un live de cette tournée sera enregistré à Londres, et sortira en 2006 en format DVD sous le nom de
Live Apocalypse. Ce live rend bien compte de l'énergie du groupe sur scène.
Mais entretemps, le groupe sort un nouvel album studio en 2005 intitulé
Doomsday Machine- Enter The Machine (Intro)
- Taking Back My Soul
-
Nemesis*
-
My Apocalypse*
- Carry The Cross
- I Am A Legend/Out For Blood
- Skeleton Dance
- Hybrids Of Steel
- Mechanic Gods Creation
- Matchkampf
- Slaves Of Yesterday
Virage artistique sur cet album, le groupe tente de se rapprocher des formations Metalcore et de ce fait "mécanise" sa musique. Le son est beaucoup plus froid qu'à l'accoutumée et la voix d'Angela est saturée d'effets qui ne lui font pas honneur, ce qui gâche les lignes de chant tout au long de l'album, en leur emputant d'une partie de la puissance sauvage qui jusque là apportait une énergie supplémentaire aux compos. Les riffs se font plus simple avec une volonté d'accrocher plus, ce qui fonctionnera plus ou moins suivant les titres. On a quand même droit à des tubes aux refrains accrocheurs comme Nemesis, taking Back my Soul ou encore I Am A Legend/Out For Blood, mais le groupe se fourvoie dans des mid-tempos poussifs (My Apocalypse, Mehanic Gods Creation). Un album moyen avec une prod qui fait de mauvais choix, les chansons sont plus agréables sur scène, Angela n'utilisant pas de vocoder.
Christopher décide de se consacrer à ses études et de quitter le groupe après l'enregistrement de l'album, il sera remplacé par Gus G puis par Frederik Akesson pour la tournée, mais décide finalement de reprendre son poste pour l'enregistrement de l'album suivant qui sort en 2007 sous le nom de
Rise Of The TyrantTracklist :
- Blood On Your Hands
- The Last Enemy
-
I Will Live Again- In This Shallow Grave
-
Revolution Begins *
- Rise Of The Tyrant
- The Day You Died
- Intermezzo Liberté
- Night Falls Fast
- The Great Darkness
- Vultures
Le groupe abandonne ici les effets douteux et retrouve son inspiration pour pondre son album qui rencontrera le plus grand succès commercial du groupe. Les mélodies reprennent de l'importance et Angela peut éructer avec une rage complètement débridée. L'album se finit avec l'apothéose du nom de Vultures, un titre fort en mélodie et en riffs, avec un refrain bien catchy.
A l'issue de la tournée le groupe sort l'album live très réussi
Tyrants Of The Rising Sun, filmé comme son nom l'indique au Japon.
Le groupe a sorti aujourd'hui un best-of de titres de la période Liiva réenregistrés avec le line up actuel intitulé
The Root of All EvilTracklist
- The Root Of All Evil (Intro)
- Beast Of Man
- The Immortal
- Diva Satanica
- Demonic Science
- Bury Me An Angel
- Dead Inside
- Dark Insanity
- Pilgrim
- Demoniality (Instrumental)
- Transmigration Macabre
- Silverwing
- Bridge Of Destiny
Je ne peux pas dire grand chose dessus puisque je ne l'ai pas encore écouté, mais l'initiative m'attriste un peu de la part du groupe, le but avoué est de réintégrer ces titres aux setlists de concerts, mais je ne vois pas l'interet de sortir un best-of pour ça, en espérant que le prochain "vrai" album soit à la hauteur.